Suite aux expulsions des roms du bidonville des Coquetiers à Bobigny, envoyant à la rue bébés, enfants,
personnes agées, nous soutenons Romyvelines dans sa protestation :
R O M Y V E L I N E S
Collectif de soutien aux familles roms de la plaine de Triel-Chanteloup,
membre du Collectif National Droits de l’Homme Romeurope.
Association pour la scolarisation des enfants du voyage (ASEV),
Association pour la Taxation des Transactions financières pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC 78 Nord),
Collectif Français Etrangers en Yvelines (CEFY), Droit au Logement (DAL), Ligue des Droits de l’Homme (LDH),
Le Niglo en colère-Union Française des Associations Tsiganes (UFAT),
Réseau Education sans Frontières (RESF), Secours Catholique, et des voisins solidaires.
Avec le soutien sur le 78 de :
Union Locale 78 Nord (CGT), Confédération Nationale du Travail (CNT), Union Syndicale Solidaires 78,
Alternative Libertaire, Decil, (Mantes), Europe Ecologie-Les Verts, Nouveau Parti Anticapitaliste ,
Parti Communiste Français, Parti Socialiste, Parti de Gauche
Triel, le 22 octobre 2014
Le Collectif Romyvelines communique :
Les membres du collectif Romyvelines ont appris avec consternation l’expulsion, hier, des familles
roumaines et bulgares de culture rom, qui vivaient à Bobigny dans le bidonville des Coquetiers.
Sous prétexte de l’insalubrité, certes réelle (qui pourrait dire que les conditions de vie sont
bonnes dans un bidonville!), de nombreuses familles, et en particuliers des bébés, des
personnes âgées, des malades, ont été jetées à la rue sans aucun relogement ni
hébergement, et se sont retrouvées en errance, dans des conditions encore pires que
précédemment… Preuve que l’insalubrité invoquée n’était qu’un prétexte pour chasser cette
population, sans la moindre considération humanitaire. Quelques relogements et des
hébergements ont été proposés à la moitié des habitants du bidonville, sur la base d’un
« diagnostic social » incomplet, mais aucune proposition n’a été faite aux autres.
Encore une fois, la France, en l’occurrence la mairie de Bobigny et la préfecture de Seine-
Saint-Denis, s’illustre tristement par une politique d’exclusion et de rejet des plus pauvres,
tournant le dos à son image de Pays des Droits de l’Homme.
Nous sommes atterrés, indignés, en colère.
Nous exprimons toutes notre sympathie aux personnes expulsées et aux militants et
bénévoles qui les accompagnent dans cette douloureuse épreuve.
Nous demandons aux autorités de l’Etat de se ressaisir et de proposer aux personnes mises à
la rue des solutions de logement ou d’hébergement dignes et pérennes.